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blogs tous les blogs retourner vers sudouest.fr bd : chroniques, interviews, info sur la bande dessinée newsletter s'inscrire se désinscrire à propos la bd sur sudouest.fr angoulême : le plein d'expositions tout l'été keramidas, marini, fabcaro, wang… nos coups de cœur bd bablet, boulet, borris, vidal... nos coups de cœur bd alice, gnaedig, klub, takahama... nos coups de coeur bd lucky luke, un nouvel album en novembre recherche dans ce blog sur la plateforme des blogs web 10/09/2017 bd sud ouest déménage ! bonjour à tous ! dix ans après ses premiers pas sur le web, l'équipe de bd sud ouest a cessé les mises à jour du blog, le temps de trouver la meilleure formule pour poursuivre son activité, notes critiques des nouveautés bd et actualité du petit monde du 9e art. nous avons choisi de faire migrer nos articles vers le site internet du quotidien "sud ouest" , qui nous accueille sous sa rubrique "bande dessinée". la nouvelle adresse pour nous suivre est : www.sudouest.fr/culture/bd/ nous espérons vous y retrouver très vite ! le cahier culture de "sud ouest dimanche", par ailleurs, ouvre largement ses pages à la rentrée bd dans son édition d'aujourd'hui. la rubrique hebdomadaire "le coin bd" reprend pour sa part le dimanche 24 septembre. l'équipe de bd sud ouest 12:23 | lien permanent | commentaires (0) | | | 03/01/2017 le testament de william s., blake & mortimer 26, par andré juillard et yves sente, éd. blake & mortimer le libraire avait prévenu : ce 24e album, c’est un peu tout ou rien. devant la livraison annuelle du bon vieux duo britannique, les avis seraient tranchés comme jamais. "les gens adorent ou détestent." nous, on a aimé. "le testament de william s.", par la paire juillard et sente, lance blake et mortimer sur la piste du "vrai" shakespeare, jouant sur sa biographie à trous. un thriller culturel habile et documenté, entre kensington et venise. loin de la science-fiction surannée qui fait l’identité de la série, andré juillard et yves sente creusent leur style : une exploration de la fin des années 1950, sans (trop) s’embarrasser du cahier des charges de la franchise qui survit à edgar p. jacobs depuis sa reprise, en 1996. il y a deux ans, ils livraient un préquel astucieux de la trilogie fondatrice, dite de "l’espadon", qui racontait le déclenchement de la troisième guerre mondiale ("le bâton de plutarque", 2014). là, cette enquête à intrigue double (qui est vraiment shakespeare et d’où viennent ces "teddies" qui agressent les bourgeois british ?) permet d’un peu changer d’univers. et de faire mieux connaissance avec la jolie elisabeth, qui modernise et féminise le petit théâtre jacobsien. autre bonne idée : olrik, le méchant de la série, est inévitablement de la partie, mais sans quitter sa prison (ce qui évite d’inventer une énième évasion rocambolesque). pour le reste, rien de neuf : le collier de barbe rousse et la veste en tweed de mortimer, les didascalies à rallonge, le phrasé soutenu, etc. ceux qui ont détesté l’opus - tiré à 500 000 exemplaires et qui caracole comme prévu en tête des ventes - crient au manque d’imagination, au réalisme poussif et à la trahison de l’héritage de jacobs, l’anticipation romanesque. c’est exagéré. et cela n’empêchera pas blake et mortimer de revenir pour noël 2017 : le trio fromental, bocquet et aubin serait à la manœuvre, pour une intrigue en pleine guerre froide. 62 pages, 15,95 euros. adrien vergnolle chronique parue dans sud ouest dimanche du 11 décembre 13:55 publié dans chroniques , thriller | lien permanent | commentaires (2) | tags : sente , juillard , blake et mortimer | | | patience, de daniel clowes, cornélius jack et patience galèrent. petits boulots, petits salaires, petit appart : seul l’amour parvient à leur faire supporter leur milieu social. de cet amour doit bientôt naître un bébé, et le jeune couple se pose les questions habituelles des futurs parents : sauront-ils l’aimer ? subviendront-ils à ses besoins malgré leur fragilité matérielle ? les ingrédients d’un joli mélo dans la classe ouvrière américaine sont en place quand jack rentre et découvre sa bien-aimée au sol, morte. assassinée. évidemment, la police soupçonne l’ex-futur père, qui file en prison, avant d’être innocenté dix mois plus tard. mais l’enquête traîne en longueur. jack va devoir chercher seul. et être patient. on le retrouve quatorze ans plus tard, au moment où il parvient à se procurer une machine à remonter le temps. jack file en 2006, avant sa rencontre avec patience, afin de sauver leur futur enfant. mais voyager dans le temps n’est pas sans risques… ce qui débute comme une cruelle chronique réaliste de l’amérique populaire va se muer en un récit épique de la quête de jack, valsant entre les époques au gré de ses rencontres, souvent mauvaises, et de ses choix… pas toujours bons. avec beaucoup de savoir-faire et d’autodérision - "ces conneries sf, c’est trop barré pour moi", dit jack au détour de ses voyages -, daniel clowes ("eightball", "ghost world"…) nous embarque dans un tourbillon coloré et délirant qui, c’est sa grande force, reste cohérent dans sa froide banalité. la déchéance de jack, qui devient bad boy balafré, junky, violent sur les bords, ne le détourne pas de son obsession originelle : sauver patience et retrouver l’amour qu’ils partageaient « avant ». les moments d’introspection des deux héros alternent avec des scènes du passé et du futur dont on peine à imaginer les conséquences qu’elles auront sur le futur… ou le passé. les personnages se souviendront-ils, à l’étape temporelle suivante, de ce qui a changé dans leur vie ? clowes n’avait pas publié de livre depuis 2011 et "mister wonderful" (chez la maison bordelaise cornélius, toujours). il aura fallu attendre, mais cette "patience" le méritait. 184 pages, 30,50 euros. gabriel blaise (chronique parue dans sud ouest dimanche du 4 décembre) 13:44 publié dans chroniques , polar , science-fiction | lien permanent | commentaires (0) | tags : clowes , cornelius | | | 02/01/2017 la différence invisible, de mademoiselle caroline et julie dachez, delcourt, coll. mirages "la différence invisible", scénarisée par julie dachez et mis en images par mademoiselle caroline, est une "obup". comprenez : une œuvre bullée d’utilité publique. un néologisme qui sied parfaitement à cette bande dessinée désireuse de mieux faire connaître le syndrome d’asperger, notamment chez les femmes. un trouble autistique mal diagnostiqué chez ces dames, capables de mieux camoufler leur mal-être que ces messieurs. et, si le propos se veut profond, le dessin tout en ligne claire et d’inspiration "girly" dédramatise le sujet. lors des premières pages, la noirceur des planches, seulement égayées par quelques touches de couleur, permet de saisir le malaise ressenti par julie dachez au quotidien. un quotidien hautement routinier, même si, de temps à autre, la jeune femme de 27 ans fait l’effort d’accompagner son copain chez ses amis. elle tente même, sur conseil d’une collègue, de changer de look pour respecter le "dress code de l’entreprise". "tu t’habilles quand même comme une ado attardée", lui lance-t-on en pleine poire. comme d’habitude, julie dachez fait bonne figure. jusqu’au trop-plein. un "pétage" de plombs qui incite la jeune femme a chercher des réponses. "difficultés sociales", "besoin de solitude", "problème de communication"… ces quelques mots-clés tapés sur internet la mènent vers un autre mot : "asperger". julie reconnaît sa vie dans les témoignages des personnes atteintes de ce trouble autistique. et, quand le diagnostic est officiellement posé, elle le vit comme un soulagement, là où d’autres seraient effrayés par le terme d’autisme. au point de fêter ça au champagne. "c’est normal que je sois “anormale”… c’est génial !", se réjouit-elle. julie dachez voit désormais la vie en couleurs. fini d’ailleurs la noirceur des planches du début. le cercle vicieux qui l’avait entraînée jusqu’au burn-out se transforme peu à peu en cercle vertueux. julie arrête de faire